Cécile HERNANDEZ (parasnowboard)

Cécile Hernandez, sportive de l'Équipe de France Douane

Discipline : Snowboard handisport
Membre de l'Équipe de France Douane depuis 2017
Née à Perpignan le 19 juin 1974
Club : DOUANE CLUB OMNISPORTS LES ANGLES
Comité : Handisport Occitanie

Cécile Hernandez rejoint l'équipe de France Douane

Elle s'entraîne à présent pour décrocher une sélection pour les Jeux paralympiques de Corée en 2018. En parallèle de ses entraînements, elle est conférencière pour des entreprises et est investie dans de nombreux événements et associations sur le handicap.

Cécile Hernandez commence sa carrière sportive, alors qu'elle est encore valide, par une pratique internationale en BMX, puis elle découvre le snowboard. Le 21 octobre 2002, elle est malheureusement foudroyée au réveil par une poussée de sclérose en plaques qui lui paralyse totalement les jambes pendant plusieurs mois. Elle arrête alors totalement le sport et se réfugie dans l'écriture. Elle publie deux ouvrages aux Éditions du Rocher et devient chroniqueuse pour Europe 1 en 2011 et journaliste en 2012 pour le groupe Le Figaro. Elle couvre les Jeux paralympiques de Londres.

Palmarès

Meilleures performances

Ses évènements en vidéo

Cécile Hernandez dans la troisème course paralympique de Sotchi

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Cécile Hernandez arrive en deuxième position lors de la descente en snowboard à la troisième course des paralympiques de Sotchi en 2014. Elle totalise un temps de 2 minutes 7 secondes 31 millisecondes en sélectionnant les deux meilleurs temps sur 3 courses. Lors de la première course sont temps est de 1 minute 3 secondes et 60 secondes. Lors de la deuxième course, son temps est de 1 minute 4 secondes et 56 millisecondes. La troisième course, son temps est de 1 minute 3 secondes et 71millisecondes.

Lumière incroyable sur son histoire

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Lumière incroyable sur son histoire

À 3 jours de la cérémonie d'Ouverture des Jeux Paralympiques, TOTAL FREESTYLE souhaitait mettre dans la lumière l'incroyable histoire de Cécile Hernandez...

Ancienne athlète de haut niveau en BMX et en Snowboard, un petit bout de femme super active qui le 21 octobre 2002 au matin va être frappée par une terrible nouvelle... Impossible de bouger ses jambes pendant plus de 5 mois, Cécile est victime de la sclérose en plaques à 28 ans... 10 ans... sans sport, sa vie bascule et un combat s'amorce celui de retrouver sa mobilité à tout prix...

Cécile Hernandez - Médaille d'argent au Snowboard Cross aux paralympiques de Sotchi 2014

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Cécile Hernandez-Cervellon obtient la médaille d'argent au Snowboard Cross  lors  de jeux paralympiques d'hiver de 2014 à Sotchi - www.bloghandicap.com - La Web TV du Handicap
Cécile est filmée skiant à différents moments. Puis l’entretien avec le journaliste commence juste après sa descente aux jeux paralympiques Snowboard Cross de Sotchi.
Cécile Hernandez :  Bon, là au moins c'est clair la médaille elle est là

Le journaliste : félicitations 

Cécile Hernandez : merci. je ne réalise pas en fait. Je pense que c'est à dire entendu 15 fois de plein d’athlètes, +mais je ne réalise pas de ce que j’ai fait . J'ai déjà entendu cette phrase de plein d'athlètes mais je réalise match j'ai fait. Je suis vraiment super fier d'eux de de ce que j'ai fait même si j'ai eu…Je me suis régalé mais je sais que j'aurais pu mieux rider et mais bon voilà la médaille  est là. Je suis contente

Le journaliste : ça veut dire quoi

Cécile Hernandez :  ça veut dire c'est l'année de naissance de ma fille  mais sans ma fille va c'était mon t-shirt  porte bonheur.J’ai attendu aujourd'hui pour le mettre

le journaliste : on a vu durant la préparation notamment tu nous as posé des questions pour savoir ce que tu voulais dire pour communiquer envers ta fille à destination de ta fille c'est vraiment  important ça pour toi 
(A partir de cet instant, on revoit le film de sa course)

Cécile Hernandez : bah ouais c'est important parce que, parce qu'elle a une maman handicapée. Donc du coup ça fait d'elle aussi une petite fille différente et là c'est un handicap acquis au cours de la vie la vie ne s'arrête pas. Je l’ai eu avec mon handicap. Elle n’est pas là, Je suis je suis déçue.  Là mais je suis déçue qu’elle ne soit pas là. Et je sais qu’elle m’a regardée ce matin avec son drapeau et tout.  Et c'est sa médaille parce qu’elle a dit maman il faut que tu me ramènes ma médaille.  Parce que j'ai enlevé ma médaille elle a dit parce que j'ai envie de la ramener à l'école donc voilà ma chérie c'est fait. Je suis trop fier le snowboard j'espère que  grâce à moi grâce à cette médaille et tout le staff qu’il y a autour et vous les médias tout. J’espère que 26 novembre va évoluer et que voilà ça c'est je suis vraiment super content quand je ne réalise pas encore mais voilà c'est fait. C’est fini en fait c’est passé trop vite. Je suis trop contente voilà.e journaliste : et du coup tu vas faire quoi là ? parce que deux c'est un peu maintenant la vraie question la maintenant tu as une carrière à faire.

(Cécile aperçois François) 

Cécile : sérieux. François, le kiné, il a été la, il est là, regarde, il est là François. Il m'a sauvé les jambes parce que vraiment j’étais cuite depuis que c'est arrivé. Je lui dois beaucoup à François donc je remercie 258 milliards de fois c’est un mec en argent.

Le journaliste : alors justement maintenant tu vas faire quoi ? Lorsque tout s'est enchaîné tellement vite je ne sais pas si tu as le temps de te projeter dans une carrière maintenant sportive. 

Cécile : là j'ai passé un coup de téléphone à ma fille c'est la première des choses que je vais faire et à mon papa.  Et c'est vrai que je crois que j'ai en fait. J'ai pas du tout profité de l'impact. Je veux pas dire pas du tout mais j'ai pas j'ai déjà comme tu dis les événements se sont super vite enchaînés.  Je ne réalise pas trop en fait vraiment depuis le début depuis deux mois que cette aventure paralympique elle a commencé. Je ne réalise pas que les choses se sont enchaînées sans vraiment prendre jour après jour ce qui se passait.  On était dans l'urgence donc et voilà c'est fait c'est magique en fait y'a pas de mots c'est, c'est magique avec ce soleil est venu alors j'ai envie de re rider et du coup-là.

Témoignage sur l'apparition de sa maladie

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Cécile Hernandez témoigne de son handicap sur un plateau de télévision MCS Extrême  en 2013.

Cécile Hernandez : j'ai trois coupes d'Europe à mon actif et aux championnats du monde, finaliste avec des grosses chutes donc en finale mais des trucs géniaux..

L’animateur : vous étiez quand même ça c'est que le début à savoir. Il faut voir après. Euh je suis assez impressionné. On me dit dans l'oreillette qu'il faut que je vous tutoie. En fait est-ce que je peux te tutoyer ?

La journaliste : c'est parce que je suis là. Jamais vous ne vouvoyez. Il n’a jamais vouvoyé un invité depuis la saison. C’est parce qu'il est sous le charme. Et là je suis sous le choc.

L’animateur : Je ne sais pas ce qui se passe on va se dire tu.

Cécile Hernandez : oui. On va se dire tu.

Je disais femme hyper active. Vous créez une société d'événementiel vous avez une marque de textile même 66. Il y a eu des bouquins on en parlera après avec Raphaëlle. Et alors il se passe quelque chose dans votre vie il y a une date qui est un peu marquante, qui est même très marquante c'est le 21 octobre 2002.

Cécile Hernandez : C'est ça 21 octobre 2002 lundi matin je me lève comme on le fait chacun tous les matins et je pose mes jambes sur le sol et là je tombe et je ne me relève plus. Je suis cloué sur le sol, je suis cloué sur le carrelage je ne sens pas le froid du carrelage et je ne sens plus mes jambes. Effectivement je me relèverai plus pendant cinq mois. Au bout de quatre jours, on me diagnostique une maladie qui est très grave et dégénérative qui est la sclérose en plaques.

L’animateur : alors qui est une maladie des nerfs

Cécile Hernandez : En fait sans entrer dans les détails, alors pour schématiser le truc le cerveau et la moelle épinière sont entourés d'une substance blanche qui conduit en fait toutes les informations et les commandes au corps, aux yeux, aux différentes parties motrices et dans le cas de la sclérose en plaques et bien cette substance se détruit c'est le cas, c'est ce qui m'arrive. 

L’animateur : c'est parce que là quand on vous voit aujourd'hui. Vous avez l'air en pleine forme. Enfin vous êtes handicapé mais il y a des paliers dans cette maladie et aujourd'hui on ne se doute pas du tout que vous êtes dans cet état-là.

Cécile Hernandez : on ne s’en doute pas alors que bon voilà ayant été un sportif de haut niveau, j'ai toujours été habitué à conjuguer avec mon corps et lui apprendre à gérer à ce qu'il réponde à des sollicitations pour amener ma carrière et là du jour au lendemain se retrouver avec un corps qui ne répond plus et c'est le drame et je me souviens bien parce que ces choses qui marquent c'est la première des questions que j'ai posées à mon médecin. Je lui ai demandé mais est-ce que je vais remarcher un jour quand on m’a déjà annoncé sa maladie. Il m'a dit il se peut que vous ne remarchiez jamais.

L’animateur : vous avez remarché mais il se peut très bien que voilà que vous ne remarchiez plus. Donc évidemment vous n'êtes pas la seule dans ce cas-là

Cécile Hernandez :  il y a 80 milles malades en France. Un cas toutes les quatre heures est diagnostiqué

L’animateur : 80 mille malades et du coup on le disait tout à l'heure. Vous vous pro-autoproclamez ambassadrice euh. .. Là vous êtes et on est dans la semaine du handicap et des personnes handicapées au travail. C'est pour ça aussi que vous êtes là. 
Expliquez-moi comment vous avez décidé de passer de l'anonymat enfin de l'anonymat en tout cas en ce qui concerne la maladie et à être devant et prendre la parole pour ça.

Cécile Hernandez : alors c'est une star de télé en fait. Je suis journaliste l'une de ses journalistes chez dans le sport il lundi dans le handisport. Et cet été j'ai passé un casting pour devenir chroniqueuse et à la prod le directeur de la production m'a dit voilà ton profil m'intéresse. C'est top je paie, des pénalités parce que justement par rapport à l'emploi des personnes handicapées.  Dans chaque entreprise de plus de 20 salariés, il peut y avoir 6 % de travailleurs handicapés donc cette personne-là venait de payer une grosse amende parce qu'ils n'avaient pas de chroniqueurs issus de la diversité du handicap. Et la même il dit ton profil m'intéresse mais donnant-donnant on fait un truc tu te remets dans un fauteuil roulant pour animer la chronique forces. Et j'ai dit au secours et j'ai dit non parce que contrairement à ce que tout le monde peut penser le handicap le fauteuil roulant ne représente que 2% des personnes handicapées en France le 2 le que c'est un euphémisme et 2% des personnes handicapées sont dans un fauteuil roulant les aveugles ce n'est que 3% alors que dans l'imaginaire commun c'est le fauteuil roulant la canne blanche.

L’animateur : et alors pour comprendre, il y a combien de personnes qui souffrent d'un handicap invisible alors en France 

Cécile Hernandez : aujourd'hui il y a 10 millions de personnes handicapées en France et sur ces 10 millions. 80 % qui ont un handicap invisible.

L’animateur :  d'accord et donc le handicap invisible donc c'est cette une personne sourde, c’est euh…

Cécile : Ce n’est pas que, c'est là que vous avez une personne qui est
amputée  et donc il y a eu un grand champion d'athlétisme qui a fait les faits divers un ami du 14 février qui est double amputé tibial et en fait il met ses prothèses parce que maintenant il y a des gros progrès dans la technique. Il met ses prothèses et un pantalon il sort dans la rue. C'est un handicap. Mais au-delà de ça le handicap invisible, c'est les sourds bien entendu, c’est le diabète, c'est toutes les maladies chroniques les maladies de dos, la spondylarthrite ankylosante. Plein de choses. il y a énormément de choses le sport tu apprends l'abnégation l’envie de se dépasser et quand tu as un handicap qui fracasse la porte d'entrée de ta vie. Tu as envie te dépasser même si moi j'étais dans le déni. Moi j'étais au ras des pâquerettes. Tant que j'étais dans le déni de ce handicap envoyé dans un fauteuil roulant pendant des années on me disait c'est un accident de sport je disais comme ça j'ai
(Cécile haussant les épaules et en baissant les bras comme si elle était résignée à cette idée lors de cette période). 
 Donc, je ne mentais pas mais je ne disais pas tout parce que j'avais honte parce que je ne me représentais pas dans l'image du handicap qu'on pouvait se faire la personne moche négligée machin inactive

L’animateur : pas de déni, l’acceptation

Cécile Hernandez : déni, colère, l'acceptation et ensuite reconstruction