Foire aux questions
Questions fréquentes
L’union douanière et les accords de libre-échange (ALE) constituent deux dispositifs d’intégration économique qu’il convient de distinguer :
- L’ALE est le dispositif d’intégration économique le moins intégré. Dans ce cas, les pays parties à l’accord décident de diminuer ou de supprimer, uniquement entre eux, les droits de douane et les différentes restrictions commerciales. L’ALE instaure une zone de libre-échange (ZLE). Ce type d’accord contient toujours un « protocole origine » déterminant les conditions à respecter pour que des produits exportés d’une partie vers une autre puissent bénéficier des préférences tarifaires prévues. Chaque pays conserve toutefois la possibilité de fixer des droits de douane et des mesures de politique commerciale (quotas, restrictions, embargos etc.) vis-à-vis des pays non-membres de la ZLE.
- L’union douanière constitue un stade supérieur d’intégration puisqu’elle implique l’harmonisation des politiques douanières et commerciales des pays membres vis-à-vis des non-membres. L’union douanière permet la libre circulation de produits au sein de la zone dès lorsqu’ils ont été dédouanés dans un pays de l’union douanière ou qu’ils y ont été fabriqués.
Dans le cas de l’Union européenne (UE), un taux de droits de douane unique a été ainsi défini et est appliqué par tous les États membres mais également par tous les États avec lesquels elle a mis en place une union douanière ; il s’agit du Tarif extérieur commun (TEC).
Ce type de dispositif n’implique pas l’adoption d’un ALE et d’un protocole origine. Ce n’est pas l’origine des marchandises circulant entre les parties qui est déterminante mais leur statut.
L’UE a conclu des unions douanières partielles avec les États suivants :
-
Turquie : tous produits sauf agricoles et CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) ;
-
Andorre : produits classés des chapitres 25 à 97 du système harmonisé ;
-
Saint-Marin : tous produits sauf CECA.
Ci-dessous figurent les mouvements qui ne requièrent pas le dépôt d’une DEB :
- les échanges entre États membres de marchandises d'origine tierce, circulant sous le régime douanier du transit externe, et n’ayant pas encore reçu de destination douanière ;
Exemple : un bien tiers est placé sous le régime du T1 à Rotterdam et circule sous ce régime jusqu’en France. Un document administratif unique (DAU) de mise à la consommation est déposé en France. Le flux d’introduction Pays-Bas – France n’est pas repris en DE. - les marchandises communautaires ne faisant qu'emprunter le territoire français au cours de leur transport ;
Exemple : marchandises partant de Belgique à destination de l'Espagne en traversant la France. - les livraisons à l'avitaillement des navires ou aéronefs français ou communautaires stationnés en France (DAU) ;
- les échanges de marchandises destinées à être réparées, avant et après réparation ;
- les livraisons de produits bénéficiant de restitutions (dans le cadre de la politique agricole commune) aux organisations internationales ou aux forces armées établies sur le territoire d'un autre État membre. Ces livraisons donnent lieu au dépôt d'un DAU (ces dispositions ne sont pas applicables aux consulats ni aux ambassades) ;
- les échanges avec les territoires suivants :
- les territoires nationaux exclus du territoire douanier de l’Union européenne : île d’Helgoland et territoire de Büsingen pour l’Allemagne ; Ceuta et Melilla pour l’Espagne ; Livigno, Campione d’Italia et les eaux nationales du lac de Lugano pour l’Italie ;
- les territoires nationaux qui, bien qu’inclus dans le territoire douanier de l’Union européenne, sont en dehors du champ d’application de la sixième directive TVA : les Canaries et le Mont Athos, les DOM, les îles anglo-normandes et les îles finlandaises Aland.
- Les mouvements de marchandises avec ces territoires sont couverts par des DAU.
- les échanges réalisés par des opérateurs dispensés de déclarations (particuliers, opérateurs en deçà des seuils) ;
- les ventes réalisées par un assujetti français établi en France à destination de particuliers, résidents d'autres États membres ;
- les allers et retours réalisés dans le cadre de contrats de location d’une durée inférieure à 24 mois ;
- les ventes à distance dont le lieu de la taxation est situé en France ;
- les prestations de services ;
- les allers et retours de moyens de transport entre plusieurs États membres et les biens destinés à un usage temporaire, pour autant que toutes les conditions suivantes soient remplies :
- 1. aucune ouvraison n’est envisagée ni réalisée,
- 2. la durée prévue de l’utilisation temporaire ne dépasse pas 24 mois,
- 3. l’expédition/l’introduction ne doit pas être déclarée comme livraison/acquisition aux fins de la TVA.
- les livraisons par un assujetti français à destination d’une ambassade ou d’un consulat français situé dans un autre État membre ;
- les livraisons de moyens de transport d'occasion à destination d’un particulier ou d’une personne bénéficiant d’un régime dérogatoire de TVA résidant dans un autre État membre, quel que soit l'acheminement du moyen de transport (que le particulier vienne sur place en prendre livraison ou non) ;
- les moyens de paiement ayant cours légal et valeurs ;
- l’or monétaire ;
- les biens échangés entre un État membre et ses enclaves territoriales dans d’autres États membres ;
- les biens échangés entre l'État membre hôte et les enclaves territoriales d’autres États membres ou d’organisations internationales;
- les biens véhiculant de l’information personnalisée, y compris les logiciels téléchargés à partir d’internet ;
- les biens fournis gratuitement et ne faisant pas l’objet d’une transaction commerciale, à condition que ce soit dans la seule intention de préparer ou de soutenir une transaction commerciale prévue à une date ultérieure, en démontrant les caractéristiques des biens ou services tels que le matériel publicitaire ou les échantillons commerciaux ;
- les moyens de transport circulant pendant leur fonctionnement, y compris les lanceurs de véhicules spatiaux au moment de leur lancement dans l’espace.
Une entreprise française qui achète des prestations de services auprès d'un autre État membre de l'Union européenne n'a pas à déposer de DES.
À l'expédition, toute entreprise fournissant des services intracommunautaires doit déposer une DES, à l’exception des services suivants :
-
services des agences de voyage ;
-
services se rattachant à un immeuble ;
-
prestations de transport de passagers ;
-
prestations consistant à donner accès à des manifestations culturelles, artistiques, sportives, éducatives, scientifiques, de divertissement ou similaires, telles que les foires et les expositions, ainsi que les prestations accessoires à cet accès ;
-
ventes à consommer sur place ;
-
locations de moyen de transport de courte durée ;
-
services bénéficiant d’une exonération dans l’État membre du preneur.
La déclaration d'échanges de biens, qu'elle soit dématérialisée ou dans sa version papier, correspond au formulaire formulaire cerfa 10838, accompagné de sa notice 51505.
L'en-tête de la déclaration d'échanges de biens
- A. La période de référence est, en règle générale :
- pour les introductions, le mois civil au cours duquel la TVA est devenue exigible en France ;
- pour les expéditions, le mois civil au cours duquel la TVA est devenue exigible dans l'autre État membre au titre de l'acquisition correspondante.
- B. La situation de l'entreprise au regard du flux (introduction ou expédition) et du seuil de 460 000 euros :
- Vous devez indiquer quelle est la situation de l'entreprise au regard du flux (introduction ou expédition) et du seuil annuel HT de 460 000 euros.
- C. Les éléments permettant d'identifier votre société : votre numéro d'identification TVA, l'adresse et vos coordonnées.
Les données à fournir au-delà du seuil de 460 000 euros
- 1. Numéro de ligne
La numérotation des lignes est continue quel que soit le nombre de pages que comporte la déclaration et commence toujours par 1. - 2. Nomenclature de produit
Il s'agit de la nomenclature combinée à 8 chiffres (NC8), commune à l'ensemble des États membres. Un neuvième caractère (nomenclature générale des produits - NGP) est obligatoire dans certains cas. - 3. Le pays de destination (à l'expédition) / provenance (à l'introduction)
Il faut servir cette rubrique par 2 caractères alphabétiques. Il s'agit, à l’expédition, du code de l'État membre de destination des biens et à l’introduction, du code de l’État membre de provenance. Il ne peut s'agir que d'un code se référant à un État membre de l’UE, à l'exclusion de la France (FR). - 4. La valeur
Selon les cas, indiquer :- en cas d'utilisation des codes régime 11, 21, 31, 25 et 26, la valeur fiscale des biens, c'est-à-dire : le montant des livraisons / acquisitions intracommunautaires de biens conformément aux dispositions en matière de TVA ;
-
le montant du prix d'achat ou du prix de revient des biens de l’entreprise en cas de transfert de biens dont l’affectation est taxable dans l'État membre de destination ;
-
le montant des régularisations commerciales (annulation d’une vente, rabais, remise, ristourne, réduction ou majoration de valeur …) ;
-
le montant de la refacturation dans le cas d'une opération triangulaire ;
-
le montant de la facturation des matériaux dans le cas d'une opération triangulaire portant sur des biens faisant l'objet d'une prestation de services.
-
- en cas d'utilisation des codes régime 19 et 29, la valeur marchande des biens.
Il faut déclarer une valeur en euros arrondie à l'unité entière la plus proche.
- en cas d'utilisation des codes régime 11, 21, 31, 25 et 26, la valeur fiscale des biens, c'est-à-dire : le montant des livraisons / acquisitions intracommunautaires de biens conformément aux dispositions en matière de TVA ;
- 5. Le régime
Indiquer un code comportant deux caractères numériques, à reprendre dans la liste figurant dans le bulletin officiel des douanes relatif à la DEB du 2 janvier 2018. - 6. La masse nette
Indiquer la masse en kilogrammes sans décimale de la marchandise dépouillée de tous ses emballages. - 7. Unités supplémentaires
Il s'agit des unités de mesure autres que le kilogramme, servies pour autant que le code nomenclature utilisé l'exige. Elles ne comportent pas de décimale. Les unités comprises entre 0 et 1 sont codifiées 1. - 8. Nature de la transaction
Il s'agit d'une codification comportant deux caractères numériques qui permet de transmettre une information économique sur l’opération réalisée (achat/vente, travail à façon …). - 9. Le mode de transport
Il s'agit d'indiquer par un code numérique à un caractère, le moyen de transport par lequel les marchandises sont présumées :-
devoir quitter le territoire national à l’expédition ;
-
avoir pénétré sur le territoire national à l’introduction.
-
Codes du mode de transport de la marchandise
1 : Transport maritime
2 : Transport par chemin de fer
3 : Transport par route
4 : Transport par air
5 : Envois postaux
7 : Installations de transport fixes
8 : Transport par navigation intérieure
9 : Propulsion propre
- 10. Le département
Indiquer le département français (code à 2 caractères numériques) d'expédition initiale de la marchandise à l’expédition, ou de destination effective à l’introduction. Cette information est sans relation directe avec le siège social géographique de l’entreprise concernée. - 11. Le pays d’origine
Le pays d'origine n'est à indiquer qu’à l’introduction. Il faut désigner le pays d'origine par un code à 2 caractères alphabétiques.
Il s'agit du pays d'où sont originaires les biens à introduire (en règle générale, pays où les marchandises ont été entièrement obtenues ou dans lequel elles ont subi leur dernière transformation ou ouvraison substantielle). - 12. Numéro d'identification de l'acquéreur dans l'Union européenne
Cette information est obligatoire à l’expédition, sauf si en cas de régime 29.
Pour vérifier la validité du numéro TVA de vos clients dans un État membre, consulter le site Europa.
Il faut mentionner le numéro d'identification TVA fourni par votre client intracommunautaire, qui doit figurer sur les factures pour les livraisons intracommunautaires.
Les données à fournir à l'expédition en dessous du seuil de 460 000 euros
Les seules informations à fournir sont :
- le numéro de ligne ;
- la valeur ;
- le régime ;
- le numéro de TVA de l'acquéreur dans l'État membre d'arrivée des marchandises.
Sous certaines conditions, l’électricité est soumise à un taux réduit de la TICFE lorsqu’elle est utilisée par des personnes qui exploitent :
- des installations industrielles électro-intensives (taux réduit applicable de 2 € - 5 € - 7,5 € par MWh en fonction de la consommation d’électricité par euro de la valeur ajouté) ;
- des installations électro-intensives exposées à un risque important de fuite de carbone en raison des coûts des émissions; indirectes ( taux réduit applicable de 1 € - 2,5 € - 5,5 € par MWh en fonction de la consommation d’électricité par euro de la valeur ajouté) ;
- des installations hyperélectro-intensives (taux réduit applicable de 0,5 € par MWh) ;
- un centre de stockage de données numériques, pour la fraction des quantités annuelles de ce centre excédant un gigawattheure et lorsque la consommation totale d'électricité de ce centre est égale ou supérieure à un kilowattheure par euro de valeur ajoutée (taux réduit applicable fixé à 12 € par MWh) ;
- des aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique, dont la consommation totale d'électricité est strictement supérieure à 222 wattheures par euro de valeur ajoutée (taux réduit pour les besoins de cette exploitation, à 7,5 € par MWh) ;
- et par les personnes qui exercent une activité de transport de personnes et de marchandises par train, métro, tramway, câble, trolleybus et autobus hybride rechargeable ou électrique (taux réduit applicable de 0,5 € par MWh).
Les conditions détaillées de ces taux réduits sont expliquées dans la circulaire TICFE du 5 juillet 2019, reprise au bulletin officiel des douanes 7313.
Non, il n'y a pas d'obligation déclarative lorsque le montant des sommes, titres ou valeurs est inférieur à 10 000 euros.
Les transferts physiques de sommes, titres ou valeurs d’un montant égal ou supérieur à 10 000 euros à destination ou en provenance de Monaco doivent être déclarés à la douane. Il convient d’appliquer la réglementation propre aux transferts physiques d’argent liquide entre la France et les pays hors Union européenne.
Le statut de déclarant DEB n'est conditionné à aucune condition particulière.
Toute personne peut donc agir comme tiers déclarant et accomplir les formalités DEB pour le compte d'autrui. Le tiers déclarant peut être un auto-entrepreneur, une personne bénéficiant du régime de la franchise en base, une association, une personne morale de droit public…
De même, une entreprise établie dans un autre État membre de l’UE, ou dans un pays tiers, peut prendre la qualité de tiers déclarant et à ce titre déposer des DEB en France.
Bien entendu, la DEB devra être établie au nom de l'entreprise redevable, c'est-à-dire l'entreprise qui réalise les flux intracommunautaires.
Une société française qui expédie des biens dans le cadre du régime des ventes à distance, et qui dépasse le seuil en vigueur dans l'État membre de destination des biens, doit établir une facture TTC au taux applicable dans cet État.
Le lieu de taxation de la livraison dépend de la situation de l'entreprise au regard du seuil défini par l'État membre de consommation des biens. Le seuil est calculé à partir du montant hors TVA des ventes à distance réalisées annuellement par le vendeur ou pour son compte dans l'État membre de destination considéré. En France, ce seuil est de 35 000 euros depuis 2016. La DEB sera établie en code régime 29.
Corrélativement, une société européenne qui introduit des biens en France dans le cadre du régime des ventes à distance, et qui dépasse le seuil en vigueur (35 000 €), doit établir une facture TTC au taux français.
La société européenne, qui est immatriculée à la TVA en France pour y réaliser des ventes TTC à destination de non-assujettis, établit la DEB d'introduction en code régime 19.
L’article 467 du code des douanes national indique les sanctions prévues en matière de déclarations d’échanges de biens.
En cas de défaut de production de la déclaration dans les délais prévus, une amende de 750 euros est appliquée. Elle est portée à 1500 euros en cas de défaut de production de la déclaration dans les 30 jours d'une mise en demeure.
Une amende de 1500 euros est également appliquée en cas de refus de transmettre les renseignements et les documents demandés ou en cas de non présentation à une convocation des services des douanes.
Chaque omission ou inexactitude dans la déclaration produite donne lieu à l'application d'une amende de 15 euros, sans que le total ne puisse excéder 1500 euros.
Le non-respect de l’obligation de souscrire par voie électronique la déclaration entraîne l’application d’une amende de 15 euros par déclaration déposée, sans que le total des amendes mises en recouvrement ne puisse être inférieur à 60 euros ni supérieur à 150 euros.
Il est rappelé que l’utilisation d’un support papier autre que le formulaire cerfa rend la déclaration irrecevable et équivaut donc à un défaut de production de la déclaration passible des sanctions prévues à l'article 467 du code des douanes.
Réponse
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BLABLA BLABLA
La transmission d’une télé-déclaration emporte les mêmes effets juridiques que le dépôt d’une déclaration en douane manuscrite et signée et ayant le même objet.
Cette transmission vaut engagement en ce qui concerne l’exactitude des énonciations de la déclaration et l’authenticité des documents qui y sont annexés (y compris lorsque ceux-ci sont archivés par l’opérateur).
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